La paresse : une illusion bien pratique
✨ "Paresseux !" Qui n'a jamais entendu ce mot, lancé avec agacement ou désespoir, comme un verdict sans appel ? Certains le portent comme une étiquette collée sur le front depuis l'enfance, d'autres le brandissent comme une explication universelle face à ceux qui n'avancent pas au rythme attendu. Mais et si nous nous trompions ?
Paresse vs. Fainéantise : de quoi parle-t-on vraiment ?
D'un point de vue purement sémantique, la paresse est définie comme une tendance à éviter l'effort, une inclinaison à l'oisiveté. La fainéantise, elle, va encore plus loin, désignant un refus systématique de toute activité. Bref, deux termes souvent interchangeables dans l'usage courant mais qui, en réalité, enferment bien plus qu'un simple manque d'entrain.
Une étiquette facile mais réductrice
Il est tentant de croire que certains sont "nés paresseux", un peu comme on naîtrait blond ou gaucher. Une croyance bien ancrée dans notre société qui aime ranger les comportements humains dans de jolies boîtes bien ordonnées. C'est rassurant : si quelqu'un est fainéant, on sait à quoi s'en tenir ! Mais cette vision simpliste oublie une réalité fondamentale : nous naissons tous avec une incroyable soif d'apprendre.
Personne ne traite un bébé d'incapable lorsqu'il tombe en essayant de marcher. On sait qu'il doit essayer, échouer, recommencer, jusqu'à y arriver. Alors pourquoi, une fois adulte, certaines difficultés deviennent-elles soudainement une question de "caractère" et non plus d'apprentissage ?
Quand la paresse cache une vraie difficulté
Si une tâche nous semble insurmontable, ce n'est pas par pure mauvaise volonté. Bien souvent, quelque chose coince sous la surface. Manque de certaines facultés ? Blocage émotionnel ? Peur de l'échec ? Notre cerveau est un véritable chef d'orchestre qui, lorsqu'il rencontre un déséquilibre, peut nous freiner dans nos actions. Et ça, la science l'explique très bien.
Prenons le neurofeedback : en cartographiant l'activité cérébrale, on découvre que certaines personnes cataloguées de "paresseuses" présentent en réalité des schémas neuronaux qui rendent l'initiative, la concentration ou l'engagement plus difficiles. Autrement dit, ce n'est pas qu'elles ne veulent pas, c'est que leur cerveau ne fonctionne pas comme on s'y attend !
La sophrologie, quant à elle, révèle souvent des blocages émotionnels : peur du jugement, perfectionnisme paralysant, souvenirs d'échecs passés... Et lorsque ces verrous sautent, comme par magie (ou plutôt grâce à un travail en profondeur !), la personne se met en mouvement.
Et si nous changions de regard ?
Au fond, l'idée que la paresse soit un "défaut" inné est une croyance limitante. Elle excuse l'inaction, enferme ceux qui en souffrent et rassure ceux qui la constatent. Mais si nous changions notre regard ? Si nous cessions de juger et commencions à comprendre ce qui se joue réellement ?
Plutôt que de dire "il/elle est paresseux/se", posons-nous la question : "qu'est-ce qui l'empêche d'agir ?"
Dans mon centre, j'observe chaque jour des personnes qui croyaient être "comme ça" et qui découvrent qu'elles avaient simplement des clés manquantes. Avec les bons outils, elles avancent, changent, évoluent.
Alors la prochaine fois que vous entendrez ou prononcerez le mot "paresseux", pensez-y : et si, au lieu d'une fatalité, c'était juste un signal qu'il y a quelque chose à explorer ? 😉

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